
Gustav Klimt, Les Trois Ages de la Femme, 1905
Dans un article de 1976 intitulé La vieille dame et l’espace, Ursula K. Le Guin nous parle des capacités transformatives des femmes en abordant le thème de la ménopause.
“Ménopause” a été pour moi un mot effrayant, de par ce qu’il ne disait pas, surtout. Maintenant que j’en suis au bord, je découvre une autre phase de la vie.
Dans cet article, l’auteur nous parle de cette richesse des femmes : le pouvoir de transformation, la capacité d’avoir plusieurs vies.
Encore faut-il que nous acceptions d’abandonner une phase de la vie pour en aborder une autre.
Il faut accepter d’abandonner la jeunesse pour mûrir. Il faut accepter de regarder dans le miroir un visage qui change. Il faut surtout accepter le pouvoir qui vient avec l’âge. Serait-ce la peur de ce pouvoir qui nous fait nous accrocher à la jeunesse ?
“L’existence féminine tout entière, de l’âge de dix à douze ans jusqu’à soixante-dix, voire quatre-vingts ans, devient une chose profane, uniforme, immuable. […] De nos jours, il faut être obstinée jusqu’au fanatisme pour être une ‘femme mûre’.”
Ursula K. Le Guin, La vieille dame et l’espace, in Danser au bord du monde, mots, femmes, territoires, 2020
J’ignore à quoi votre jeunesse a ressemblé mais je ne revivrai la mienne pour rien au monde. Je suis bien contente d’être au bord de la ménopause. J’aime les transformations que la vie nous propose et nous impose parfois. Je n’aime pas la perspective de l’immobilité.
Quelles phases avez-vous traversées et où en êtes-vous de vos transformations ?
Julie