“Qu’est-ce que j’peux faire, j’sais pas quoi faire…”

Mission, vocation, life purpose, potentiel, pourquoi suis-je ici.

Vous avez été inondée de posts et d’images vous intimant l’ordre de savoir ce que vous êtes venue faire sur cette planète, parce que vous avez une mission de vie, bon sang de bois.

Donc vous paniquez parce que ce n’est pas le même niveau d’engagement que de promettre à vos enfants de leur acheter un pain au chocolat au goûter (même si, dans ce cas, vous n’avez pas intérêt non plus à manquer à votre parole).

Je pense qu’on a suffisamment de raisons (valables ou à peu près) de paniquer dans la vie. On va conséquemment dégommer celle-ci.

Il existe des personnes pour qui la vocation est évidente. Ce sont les personnes qui se remarquent et, donc, celles dont vous allez entendre parler. Mais cet appel divin concerne rarement le commun des mortels.

Vous êtes douée pour certaines choses, vous avez des qualités, vous avez une appétence pour telle activité et un dégoût certain pour telle autre.

1e bonne nouvelle : vous êtes humaine. Youpi.

Votre vie n’a pas à ressembler à un concert de Beyoncé pour avoir de la valeur. Vous pouvez avoir une mission de vie qui consiste à apaiser ceux qui passent votre paillasson. Vous pouvez enseigner 40 ans dans la même petite école et laisser des souvenirs émerveillés aux gamins. Vous pouvez sauver les animaux, faire des confitures, écrire votre journal intime, pratiquer le unschooling, militer pour les droits des femmes, travailler aux urgences, faire des maraudes, aider votre vieille voisine. La liste est infinie.

Tout cela a de la valeur à moins que vous la lui enleviez parce que vous estimez que ce n’est pas suffisamment impressionnant. Dans ce cas, vous vous compliquez singulièrement la tâche.

2e bonne nouvelle : you’ve got this, sis’.

Faites ce que vous aimez naturellement faire et faites-le souvent. Et faites-le bien, sans bondir d’une tâche à l’autre, sous prétexte que ce n’est pas immédiatement gratifiant.

Creusez vos appétences et travaillez-les. Vous aimez jardiner ? Donnez-vous des défis, montez un potager collaboratif, associez-vous à des initiatives semblables dans votre commune. Vous aimez enseigner mais vous détestez l’école ? Créez une asso et aidez les enfants (;) just did it myself). Vous adorez votre job à l’hôpital mais vous êtes au bout du rouleau ? Agissez pour l’amélioration des conditions de travail et de prise en charge des patients. Même si c’est une goutte d’eau dans l’océan, faites-le.

Encore une fois, liste infinie.

Il y a un point commun à tous ces exemples : AGISSEZ.

Ce faisant, vous trouverez peut-être votre mission de vie. Ou pas. Mais n’attendez pas d’avoir trouvé votre vocation pour agir. C’est dans l’autre sens que ça se passe. N’attendez pas d’être sûre que ça fonctionne. Encore une fois, c’est dans l’autre sens.

Faire de sa vie un art, c’est prendre les matériaux que vous avez à votre disposition, tout boiteux qu’ils soient, et d’en faire une œuvre de qualité. Pas Beyoncé, vous. Pas Coachella mais votre quotidien. Si vous voulez avoir un impact dans la marche du monde, souvenez-vous que ce sont les actions quotidiennes qui importent, pas forcément les coups d’éclat.

Le vrai courage et l’engagement véritable se mesurent au fait que vous agissiez sans attendre d’être sûre de quoi que ce soit, pas même d’être remarquée ou remerciée. Et trouver sa voie demande un bonne dose de courage.

Abandonnez cette idée très masculine que seuls les grands vainqueurs ont voix au chapitre. On voit encore aujourd’hui ce que ça donne. A ce tarif-là, 90% de l’humanité n’a aucune importance.

Seule la vie vécue, à votre échelle, vous permettra de trouver ce que vous voulez faire.

Julie, The Colorful Van, qu’une montagne de linge à repasser lorgne du coin de l’œil depuis quelques jours.

Publié par Julie Raoult

Coach, enseignante et entrepreneure, maman de 2 enfants. J'accompagne les femmes en quête de sens.

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